Extrait de l'émission "Épinettes et guimbardes" de Lionel Rocheman sur la première chaîne de l'ORTF, le 13 mai 1971.

Seule la partie de l'émission concernant l'Indiscible folk est visible ici. L'Indiscible folk était le groupe à géométrie variable selon les circonstances constitué des musiciens fondateurs du folk club le Bourdon. Dans cet extrait, on voit Jean-François Dutertre (épinette), John Wright (violon), Jacques Benhaim - Ben (dulcimer), Jean-Pierre Morieux (dulcimer), Christian Gourhan (vielle à roue).

Extrait de l'émission "Épinettes et guimbardes" de Lionel Rocheman sur la première chaîne de l'ORTF, le 31 juillet 1971.

Il s'agit de la partie de l'émission qui concerne l'épinette des Vosges, avec Jean-François Dutertre et Christian Gourhan. à cette époque, Méluisne n'existe pas encore, et Jean-François Dutertre est débutant à l'épinette (la grande épinette Robert Rongier ne sera fabriquée qu'en 1972).

Film (court-métrage) "Les violons des champs" réalisé par Georges Combe, 1975

Réalisateur : Georges Combe

Durée : 30 minutes

Procédé : 16 mm /Couleur

Date : 1975

Documentaire sur le festival de Saint- Laurent organisé par la Chanterelle en 1974. On y voit Mélusine.

Émission "Les visiteurs du dimanche soir", ("La guerre vue sous l'angle de la bataille"), diffusée en direct sur TF1 le dimanche 4 mai 1976. Émission présentée par Jean-François Kahn.

Mélusine chante "C'est le matin au point du jour" en présence des invités au débat, Alexandre Sanguinetti et le général Jacques Pâris de Bollardière.

Émission "Restez donc avec nous le mardi" diffusée en direct sur TF1 le mardi 1er mars 1977. Émission présentée par Claude Ruben.

Le thème de l'émission est la vie des pêcheurs d'Islande et du Cap Horn, deux anciens pêcheurs en sont les invités. Mélusine intervient en direct dans une version duo, Yvon Guilcher étant absent. Le groupe est présenté (à deux reprises) comme un groupe breton par le présentateur.

Jean-François Dutertre et Jean-Loup Baly jouent et chantent  :

"Je descends dans mon jardin", suivi de "Piou piou", "Le 27 de novembre", et un air de danse ("En avant-deux").

Émission "Faire du sentiment avec du bois" dans la série ("Bruits en fête et sons de plaisir") diffusée sur TF1 le 26 avril 1977.

Deux extraits.

Film (court-métrage) "Balade" réalisé par Pierre-Marie Goulet, 1978

Réalisateur : Pierre-Marie Goulet

Image : Jean-Claude Rivière, Gilbert Duhalde, Noël Very

Son : Francis Bonfanti, Antoine Bonfanti

Montage : Marie-Hélène Quinton

Musique : Collectage et... Jean-Loup Baly, Jean-François Dutertre, Yvon Guilcher

Durée : 18 minutes

Procédé : 16 mm /Couleur

Date : 1978

Production et diffusion : Films E. M. (P. M. Goulet).

"Ce que nous appellons aujourd'hui musique traditionnelle ou folklorique est l'expression artistique d'un ensemble de communautés populaires, d'une véritable civilisation qui, en France, est définitivement morte.

Cependant, malgré la mort de cette civilisation traditionnelle, des pans entiers de sa culture survivent dans la mémoire des anciens : il subsiste encore des chanteurs, des musiciens, des danseurs, témoins de l'ancien art populaire.

C'est à leur contact que Jean-Loup Baly, Jean-François Dutertre, Yvon Guilcher viennent se ranimer. Ils recueillent, réinterprètent, et transmettent cet héritage. Tous les éléments, mélodie, texte, figure de danse, jusque là destinés à disparaître, reprennent vie sans perdre le pouvoir de leurs "charmes". Une forme de tradition orale renaît, différente certe de l'ancienne culture rurale, une fome citadine sans doute, mais qui n'a pas laissé se rompre le fil qui la reliait à ses origines..."

Sujet : Le collectage, l'interprétation, la transmission des musiques et des danses traditionnelles françaises.

Label de qualité du C.N.C.

Sélectionné pour le "Panorama du Cinéma Français d'Alexandrie".

Diffusé par le Ministère des Affaires Étrangères.

Voir le fim complet ici.

Transcription :

Générique -[LA SURVEILLE DE MES NOCES]

  • Mélusine, d'où vient votre nom ?

  • (Jean-François Dutertre - JFD) - Mélusine est une fée, oui, c'est une fée qui se trouve à peu près partout, dans toute la France. Il y a à l'origine une légende plus connue qui est celle du Poitou. Mais en fait, c'est une fée et on a choisi ce nom premièrement parce qu'on l'aime bien, on le trouve très joli, mais aussi pour signifier que la musique que l'on fait est une musique qui vient d'à peu près toutes les provinces. On s'intéresse à la chanson populaire d'expression française entre autres, mais surtout, disons.

  • D'accord. Et d'où venez-vous ?

  • (Jean-Loup Baly - JLB) - Qui nous ? Lui ? (désignant JFD)

  • JFD - De trois provinces différentes. On va commencer par... (désignant Yvon Guilcher)

  • (Yvon Guilcher - YG) - Alors moi je suis d'origine bretonne, ma famille est de l'île de Sein et je chante en français parce que je trouve qu'il y a beaucoup de gens déja qui chantent en breton, et puis parce que...

  • JLB - Et puis tu chanterais tout seul aussi...

  • YG - C'est ça, je chanterais tout seul si...

  • JLB - Et puis il n'en est pas question !

  • JFD - Moi je suis normand, voilà, et Jean-Loup...

  • JLB - Moi, je suis franc-comtois, Franche-Comté, dont le drapeau est ici sur l'acccordéon pour ceux qui...

  • JFD - Et on s'est rencontré à Paris, évidemment. On pratique une musique non-écrite.

  • JLB - La formation, p'têt?, musicale?

  • Oui, bien sûr.

  • JLB - Eh ben y-en a pas !

  • Vous n'avez donc aucune formation musicale ?

  • JLB - C'est à dire que...

  • YG - On ne se sait pas lire la musique, ni l'écrire, et ça ne nous intéresse pas. Il nous intéresse au contraire de l'approcher oralement, et tout ce qu'on a fait se fait empiriquement de façon orale, par exemple, les polyphonies, chansons à trois voix, on les cherche en chantant à l'unisson et puis chacun trouve sa voix.

  • JLB - Et si il fallait qu'on passe un examen d'harmonie dans un conservatoire, on se ferait vider ! Parce qu'on dirait : "C'est faux"; on dirait : "Les harmonies sont fausses !"

  • YG ou JFD - Ça serait dommage pour le conservatoire.

  • JLB - Oui, ça serait dommage pour le conservatoire !

  • JFD - Non mais c'est une musique qui de toute façon se transmettait comme ça, de façon traditionnelle.

[TROP PENSER ME FONT AMOURS]

  • JFD - C'était une chanson d'amour, une très jolie chanson d'amour suivie d'un branle gay de la Renaissance. La chanson d'amour a un refrain un peu compliqué, qui dit : "Trop penser me font amours, dormir ne puis, si je ne vois mes amours toutes les nuits".

  • JLB - Enfin ceux qui ont pas compris toutes les paroles, qu'ils se rassurent, nous, on les comprend pas toutes non plus. Mais on pourrait donner une traduction du refrain là, en disant que le refarin dit en gros : "Germaine, il n'a y que toi que j'aime", et ce genre de refrain pourrait très bien être chanté par Marc, sîl osait chanter, qui est le virtuose de l'accordéon diatonique et qui va jouer la valse... Clogue

  • JFD - Clogue, valse du Québec.

  • JLB - On a profité de "Fenêtre sur Mélusine" pour offrir une lucarne à Marc parce que...

  • JFD - Il le mérite bien !

  • JLB - Non, d'abord, oui, ça vaut salement le coup de l'écouter, cela dit entre parenthèses.

[VALSE CLOGUE - Marc Perrone]

  • YG - On nous reproche quelques fois d'être passéistes. Pour nous, c'est pas important ce qui dit tellement la chanson, enfin, c'est important mais c'est pas l'essentiel, l'essentiel c'est qu'elle soit faite aujourd'hui par des gens qui puissent arriver à un résultat qui les satisfasse, sans avoir eu besoin de cette éducation un peu élitiste que représente le cours de musique, la leçon de musique.

  • JLB - Oui, enfin, pour les paroles, quand même., des chansons, il faut dire qu'on choisit, parmi les chansons qu'on peut rencontrer, celles des paroles qui nous conviennent.

  • JFD - Qui nous plaisent.

  • JLB - Quitte à les...

  • JFD - Quelques fois même à, disons...

  • JLB - Oui, absolument!

  • JFD - inventer, changer un peu...

  • JLB - Oui, les paroles qui nous plaisent pas...

  • JFD - Je veux dire, dans l'autre source, il y a les livres, comme Yvon a parlé, c'est-à-dire tous les recueils qui ont été publiés depuis le milieu du 19ème siècle, plus aussi des recueils plus anciens, puiqu'on a chanté une chanson du 15ème siècle, et puis, il y a aussi nous, c'est-à-dire ce que l'on fait nous-mêmes.

  • YG - On fait des faux éhontés !

  • JFD - Des fausses chansons ! (rires)

  • JLB - C'est-à-dire, on s'approprie un langage, quoi, poétique et musical, et à travers ce langage, on fait une musique du 20ème siècle.

  • YG - C'est une musique qu'on trouve riche parce que d'abord musicalement elle est modale, c'est-à-dire qu'elle nous semble apporter quelque chose qu'a perdu la tradition savante d'une part et les variétés d'autre part, depuis Bach, et qu'on retrouve au Moyen-Âge, et ça nous paraît très riche musicalememnt; et d'autre part les textes ne nous parlent plus tellement aujourd'hui : le fils du roi et la bergère, ça ne nous parle peut-être plus tellement, mais ce sont des clichés pour nous, et nous pensons qu'on peut continuer à agencer ces clichés de diffférentes façons et à leur faire dire quelque chose qui soit quand même contemporain.

[BRANLE ET EN AVANT-DEUX]

  • YG - La chanson, pour nous, n'est pas l'alibi d'un engagement politique, c'est pas par la chanson qu'on... on s'agage politiquement aillleurs, mais la chanson pour nous est un moyen de dire un certain nombre de choses, mais d'une façon peut-être plus discrète.

[LA VILLE DE BESANÇON] - Générique

Émission "Fenêtre sur Mélusine", "Musiciens", Antenne 2, 1979 (diffusée en mars 1980).

Émission "Samedi et demi" diffusée en direct le samedi 26 janvier 1980. Thème du débat "école et la musique" - Antenne 2.

Il s'agit d'une émission débat d'une heure qui comptait plusieurs invités et intervenants différents (un enfant au piano, son professeur, un flutiste professeur de flûte traversière au conservatoire de Paris, le directeur du conservatoire de Grenoble, une inspectrice de l'éducation nationale etc.). L'émission est animée et présentée par Jean-Claude Mangeot et Georges Begou. Mélusine, présent sur le plateau pendant toute l'émission, n'intervient qu'à la toute fin, d'abord pour clarifier la poisition du groupe surt le sujet (enseignement de la musique - solfège) et pour une chanson (Le sergent).

Transcription de la fin de l'émission :

  • Mélusine est un exemple intéressant d'une collaboration qui peut se pratiquer avec des musiciens comme vous, de jeunes musiciens, dans la mesure où, dans les lycées, vous faites je crois une initiation aux insatruments.

  • (Yvon Guilcher - YG) - Non, alors, je voudrais justement m'opposer à ça. Quand vous parlez d'éducation, ce qui me frappe, c'est que ça débouche toujours sur un enseignement pour vous, l'éducation...

  • Je parlais d'initiation, là...

  • YG - Oui, mais vous avez parlé beaucoup d'éducation, ce qui est un concept humaniste, vous avez parlé de formation, et il a été question d'intervenants extérieurs dans les écoles. Il y a toujours une scolarisation. Quelqu'un a dit , sur l'écran tout-à-l'heure, "l'école est le moyen où on peut toucher le plus d'enfants", c'est vrai, mais vous allez les toucher d'une façon scolaire, et nous notre but. justement, est de dissocier complètement les choses. Quand monsieur dit [désignant un des invités de l'émission] qu'il faut arrriver tôt ou tard au solfège, nous nous demandons pourquoi ?Pourquoi arriver au solfège ? Le solfège nous donne des pouvoirs, c'est certain, il nous en enlève d'autres.

  • Je crois qu'il va fallloir faire un jour un débat sur le solgfège !

  • YG - Ce que je voudrais dire c'est : pour nous qui avons affaire à des gens qui sont des adultes, le danger pour nous d'intervenir dans les écoles, c'est que d'une part, les activités que nous allons pratiquer vont devenir des activités enfantines, et on a vu aussi se dégrader tout ce qui est chanson tradiuitionnelle, chanson folklorique, devenir chanson pour enfants, la danse folklorique devenir danse pour enfants etc. confer les publications de disques chez les disquaires. D'autre part on en fait une discipline scolaire, et je pense qu'à l'adolescence il y a une réaction "contre" nécessairement. Je connais peu de gens qui, sortis du lycée, lisent Racine et Corneille pour leur plaisir, ils lisent autre chose, parce que ce sont des auteurs scolaires pour eux et c'est très dommage. Nous, notre position consiste à accueillir des gens qui sont hors du milieu scolaire, qui sont des adolescents en général, des jeunes ou des gens de tout âge et qui veulent se frotter à une pratique musicale quelle qu'elle soit, pas forcément instrumentale ou vocale. Apprendre à jouer du violon, ça ne nécessite pas qu'on commence à jouer à cinq ans pour jouer du Mozart à trente ans ! On peut jouer des reels irlandais en deux ans. Et notre but à nous, c'est de, non pas si, vous voulez, essayer de déboucher sur une hypothétique culture populaire, mais au moins sur une pratique commune et communautaire de la musiqu. Parce que la grande leçon pour nous, des sociétés tradittionnelles...

  • Mais ça suppose que ne viennent à vous que ceux qui s'y intéresse et à ce moment-là, les autres passent à côté !

  • YG - Oui, justement, vous avez interrogé le jeune pianiste en lui disant.. en lui suggérant qu'il avait demandé à sa maman de lui donner des leçons de piano. Moi, j'aimerais bien savoir si c'est la maman qui a eu l'idée ou si si c'est le gosse. Les gens qui viennent nous voir, eux, sont des gens qui sont motivés, qui choisissent cette démarche.

  • Écoutez, je crois en tout cas que si nous continuons le débat, vous n'aurez pas le temps de nous interpréter, quand même, un peu de musique. Alors je crois que c'est aussi...

  • YG - Je veux dire quand même une chose si vous voulez bien, c'est que...

  • Faites attention ! parce que les horaires en télévision sont très rigoureux et...

  • -YG - Nous sommes ce qu'on appelle des folkeux, hein, et dans les journaux... par exemple madame Dubreuil a de la chance que sa pensée soit déformée par Musique [un magazine], parce que la nôtre y est interdite de séjour.

  • Ça sera certainement réparé très vite

  • YG - Et je pense que quand on fait du folk, ce n'est jamais [?] que cette activité que nous avons avec les gens qui leur apporte les moyens de faire eux-même quelque chose.

  • Vous êtes gentils, on vous écoute, et on termine avec vous.

  • C'était Yvon Guilcher qui fait partie du groupe Mélusine

  • Dont Jean-François et Jean-Loup...

    [LE SERGENT] - Générique

Émission pour enfants, Mélusine y joue et chante "Douce dame jolie", un virelai monodique de Guillaume de Machaut (14ème siècle).

Émission "Croque-Vacances" diffusée le 22 février 1980 sur TF1

Émission "Samedi entre nous" (rencontre avec Mélusine) diffusée en direct le samedi 22 mars 1980 - Présentée par Fabrice Barbier -France 3 Franche Comté.

Il s'agit d'une émission filmé au palais Granvelle (XVIème siècle) à Besançon.

Transcription :

[LE SERGENT - BATTLE OF THE HIGH SAÔNE]

  • Yvon Guilcher est breton. Jean-François Dutertre est quant-à-lui normand, et nous avons quand même un représentant franc-comtois, il s'agit de Jean-Loup Baly, Jean-Loup Baly qui est originaire de Franche-Comté, de la Haute-Saône très précisément. 

  • (Jean-Loup Baly - JLB) - Eh bien oui Fabrice Barbier, incontestablement  je suis originaire du sud de la Haute-Saône, voyez, du midi de la Haute-Saône. J'ai un tempérament d'ailleurs un petit peu exubérant parce que dans le midi de la Haute-Saône nous sommes comme ça nous autres.

  • Alors comment s'est opérée la rencontre entre les différents musiciens de Mélusine ?

  • JLB - Eh bien c'est un merveilleux conte de fée voyez, c'est un merveilleux conte de fée qui a fait qu'il a fallu que nous suivassions nos études à Paris et que nous avons donc pu nous rencontrer et de la sorte nous avons pu décider de jouer de conserve ou de concert, car l'un ou l'autre se disent.

  • Que de belles phrases ! Dites-moi, est-ce que vous faites  réellement du folk ?

  • YG - eh bien, si c'en n'est pas, c'est bien imité. Je pourrais être très méchant et vous demqnder ce que vous entendez par là. Mais en fait nous faisons du folk dans la mesure où nous utilisons un répertoire traditionnel populaire, mais que nous l'interprétons à notre façon, c'est-à-dire en harmonisant en utilisant des instruments qui normalement ne vont pas ensemble, et qui ne vont pas forcément avec les chansons. Nous recherchons une sonorité qui nous plaît et ça c'est une attitude qu'on appelle folk.

  • Alors comment s'opère la recherche de ces vieilles chansons française ? Jean-François Dutertre ?

  • JFD - Par trois moyens essentiellement. D'abord, nous faisons quand même des recherches dans les bibliothèques, enfin dans les recueils, d'anciens recueils folkloriques, et puis quelques recherches aussi sur le terrain pour ce qui est des chansons, de la danse, des instruments, nous avons les moyens de trouver ces chansons et puis enfin, nous n'hésitons pas nous même à mettre la main à la pâte et à écrire chansons et airs de danses.

  • Jean-Loup Baly, vous nous présentez la chanson suivante ? Je crois qu'elle a un rapport avec l'actualité de 1980 ?

  • -JLB - Absolument, absolumernt, c'est certain, c'est certain, c'est certain. Elle a... c'est une chanson qu'on pourrait qualifier de chanson sur la qualité, non, pas la qualité mais la condition féminine, voyez-vous, qui est... quoiqu'on en dise, il y a toujours eu des femmes et il y risque d'y en avoir pendant très très très longtemps et donc, cette chanson, quoique déjà ancienne, continue de parler pour le présent.

[LA SURVEILLE DE MES NOCES]

  • Jean-Loup Baly, j'aimerais maintenant vous demander s'il existe en Franche-Comté une chanson typiquement folklorique ?

  • JLB-Ah ! Une chanson..., s'il existe, attend..., si il existe une chanson typiquemnent folklorique en Franche-Comté ? Alors là, je réponds tout de suite "oui". Si on pose la question à l'envers, c'est-à-dire : est-ce qu'il existe une chanson folklorique typiquement franc-comtoise ? alors je réponds "oui" mais beaucoup moins franc et beaucoup moins massif.

  • Parce qu'on a tendance un petit peu à confondre... par exemple en Franche-Comté tout le monde connaît les Gauch'nottes. On a tendance à dire "ça c'est de la chanson folklorique", alors qu'en pensez-vous ?

  • JLB - Le répertoire des Gauch'nots et des Gauch'nottes, je ne veux pas dire du mal des Gauch'nots et des Gauch'nottes, mais enfin une chanson comme "la cacoillatte", c'est pas..., la cancoillotte c'est bien bon etc. mais c'est pas du tout une chanson folklorique. Il existe des chansons en patois qui ne sont du reste pas folkloriques non plus. En Franche-Comté, il y a des chansons folkloriques, c'est sûr, mais enfin elles sont dans la lignée des chansons folkloriques d'expressions française. Et moi je défie quiconque d'écouter une chanson folklorique en français venant de Franche-Comté sans le savoir, enfin... avec une qui viendrait de la Nièvre et puis une autre qui viendrait d'ailleurs, et puis dire "c'est une chanson typiquement franc-comtoise". Et c'est pareil pour d'autres pays, on pourrait croire que toutes les chansons de marins viennent de pays de marins, pourtant nous on en chante une avec Mélusine, qui vient de la Nièvre. C'est amusant pour une chanson de marins. Mais en Franche-Comté, il y a des chansons folkloriques, y en a eu, y a eu des chanteurs, y a eu des musiciens, c'est certain, et il y en a encore. C'est également certain. Mais quant à dire que le répertoire lui-même est typique de la Franche-Comté, faut pas aller si vite que ça, quoi. Il ne faut pas dire qu'il n'y a pas de folklore en Franche-Comté, mais il ne faut pas dire : "le folklore de la Franche-Comté est unique, il n'existe pas passé la Côte d'Or, c'est plus le même passé dans l'Ain, de l'autre côté du Jura, c'est plus le même", ça serait une erreur !

  • Alors à vos débuts, en ce qui concerne Mélusine, vous étiez particulièment appréciés par les jeunes. Il semble que depuis quelque temps, vous ayez étendu votre public.

  • JFD - Euh oui, effectivement, c'est normal parce que le folk a commencé comme un mouvement urbain, citadin, étudiant, qui s'est donc développé dans ce milieu-là, mais que petit à petit et au fur et à mesure des concerts, au fur et à mesure des stages, au fur et à mesure de toute une série d'actiovités, on a fini par toucher d'autres publics, donc un public plus normal, de gens de tous les âges, voilà.

  • JLB - Et du reste, le public des jeunes reste toujours là.

[TROP PENSER ME FONT AMOURS - BRANLE GAY]

Émission "Les mercredis d'Aujourd'hui madame" diffusée le samedi 8 avril 1981 - Antenne 2.

Jean-François Dutertre interprète en direct "Ah, si l'amour prenait racine".

Émission "Rencontre avec : Jean-Loup Baly" diffusée le samedi 1er février 1986 - France 3 Bourgogne Franche-Comté, présentée par Bérengère Casanova.

Film de Mme Monique Baly-Petit

Film de ?

Mélusine (version trio) - Dutertre, Baly, Parrenin, (Regef est absent)- festival du Viala (Lozère) - 30 et 31 août 1974